Sylvie Coeugnet

Une interview pas comme les autres

1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ? 

Il y a plus de 20 ans maintenant, j’étais encore salariée dans l’industrie pharmaceutique, mais je ne trouvais plus de sens dans mon travail, je m’ennuyais. 

J’ai d’abord fait un important travail sur moi afin de mieux me connaître, comprendre mes comportements, et aussi réfléchir à une voie qui me conviendrait. Je me suis formée à la PNL, et c’est là que j’ai découvert le coaching, cette possibilité d’accompagner des individus et des équipes dans le changement, les aider à atteindre leurs objectifs tout en respectant leurs propres besoins. Ça a été une vraie révélation.

2.   Depuis combien de temps coaches-tu ?

19 ans, pas à temps plein, puisque je suis aussi formatrice dans le domaine du développement personnel, de la communication interpersonnelle, du management. 

3. Ta définition du coaching ?

Le coaching est un accompagnement personnalisé qui vise à atteindre des objectifs précis et mesurables, dans un temps donné, que le client et le coach ont définis ensemble. 

Un dessin qui représente le coaching pour toi.

4. Ta formation ?

J’ai été formée à l’Institut International de Coaching avec Alain Cayrol, et à Cohésion internationale avec Paul Pyronnet, en coaching institutionnel, c’est-à-dire avec des équipes, en 2003.

J’utilise dans mes coachings des méthodes et outils tels que le MBTI qui permet de se connaître en profondeur, la PNL qui apporte des outils de changement, ou encore des méthodes de régulation émotionnelle ou la cohérence cardiaque, qui apportent de la sérénité et de la clarté d’esprit dans la réflexion et la prise de décision. Et comme je me forme régulièrement, j’apporte au fil du temps de nouvelles méthodes qui permettent d’apporter une autre vision plus riche parfois : analyse systémique, CNV, analyse transactionnelle, etc.

5. Comment as-tu choisi ta ou tes formations ?

J’ai été formée à la PNL par Alain Cayrol et Paul Pyronnet au départ. J’ai apprécié leur enseignement, aussi j’ai souhaité continuer avec eux pour le coaching. J’avais apprécié leur enseignement, ça me semblait intéressant de poursuivre avec eux. De plus, la formation de coaching avec Alain Cayrol était partiellement à distance, par téléphone à cette époque-là, ce qui permettait de limiter les déplacements, les regroupements se passant près de Grenoble.

6. Comment as-tu choisi ta cible ? (Coaching scolaire, coaching de dirigeant, coaching féminin, …)

Je coache essentiellement des managers. Au début, je dois avouer que je n’ai pas choisi, ça s’est fait naturellement. C’est par le biais de mon réseau que j’ai démarré mes premiers coachings. Ayant moi-même manager, cela me semblait plus facile de coacher des managers, profil qui m’était familier. De plus, à travers les formations où j’animais pour des managers et des non-managers, j’ai perçu beaucoup de difficultés dans les équipes à communiquer, à se comprendre de part et d’autre. J’ai observé du mal-être qui générait une baisse de motivation, de l’absentéisme, du turn-over, et qui impactait négativement les résultats du service, voire de l’entreprise. Cela m’a conforté dans l’idée de renforcer mes accompagnements vers les managers : s’ils incarnaient leurs rôles et leurs responsabilités, s’ils trouvaient la juste posture, alors ils s’épanouiraient dans leur fonction, leur équipe en ressentirait les effets positifs, pour le bien-être de tous !

7. Penses-tu qu’il convienne avant d’exercer de suivre un coaching, une thérapie, … ?

C’est indispensable, car il est important de bien se connaître afin de ne pas projeter nos propres croyances sur l’autres, prendre du recul. Le coach doit être congruent, il doit lui aussi incarner son rôle et donner confiance. Il n’est pas obligé d’avoir réglé tous ses problèmes, mais il doit être conscient de qui il est, de son histoire, de son impact sur l’autre. 

8. Un coach légitime cela signifie quoi pour toi ?

Un coach qui s’est formé à cette pratique, qui se connaît bien, notamment parce qu’il a lui-même été coaché ou a suivi une thérapie. Il respecte un code déontologique dans sa pratique.

    9. Et toi, au début, c’était comment ? (Légitimité, client, cible, cabinet, lieu)

    J’ai d’abord suivi une thérapie pour mieux me connaître, puis une formation de coach. J’ai été recommandée par des clients dans le domaine de la formation pour coacher des managers. Je me déplaçais dans les entreprises. Au début, je n’étais pas à l’aise, car j’avais conscience d’être encore novice. Je ne savais pas si je serai capable d’aider les personnes qui me faisaient confiance. Je préparais mes questions avec les grilles et méthodes que j’avais appris en formation de coaching. J’avais avec moi toutes sortes de fiches, au cas où j’en aurais besoin !!! Et progressivement, je les ai lâchées. J’ai fait confiance à mes yeux, mes oreilles, mes sensations, mes intuitions, mon empathie. Je me suis adaptée aux personnes. Et cela s’est très bien passé !

    10. La supervision, c’est quoi ce machin ?

    Ça permet de discuter avec un pair plus expérimenté de difficultés, de prendre du recul, et donc de progresser. 

    11. Que penses-tu des autres formes tels que la supervision en groupe, l’Intervision, … ?

    J’apprécie beaucoup d’écouter les difficultés des autres, car cela me ramène toujours à mes propres difficultés. J’apprends beaucoup de ces échanges.

    12. Est-ce utile ?

      Oui, c’est utile, car en plus d’apprendre, on réalise qu’on n’est pas seul à vivre des doutes et des difficultés, et ça fait du bien !

      13. Es-tu supervisé(e) ?

      Non, pas en individuel, mais je participe à des réunions de coaches et praticiens divers pour parler de nos pratiques. Par contre, je me fais coacher par rapport à certaines difficultés professionnelles ou personnelles que je rencontre, et j’apprécie de voir les effets du coaching sur moi-même et comment je progresse moi-même plus vite grâce à cet accompagnement.

      14. Es-tu superviseur(se) ?

      Non

      15. La 1ere impression est la bonne, parait-il ? Si tu devais te présenter en 3 minutes que dirais-tu ?

      Depuis 20 ans, j’aide les managers à développer leur leadership avec éthique et bienveillance, à renforcer leur impact dans leur environnement professionnel, à atteindre leurs objectifs tout en privilégiant le bien-être de leurs équipes.

      Je m’appuie sur 15 ans d’expérience professionnelle dans l’industrie et le milieu associatif, et sur des outils et méthodes qui ont fait la démonstration de leur efficacité pour se connaître, pour développer des comportements et postures adaptées aux rôles, responsabilités et objectifs de mes clients.

      16. Si tu devais expliquer la différence entre le coaching et la thérapie à un enfant de 10-11 ans, que lui dirais tu ?

      La thérapie, c’est quand tu as très mal dans ta tête, tu souffres et tu n’arrives pas à comprendre bien pourquoi et à t’en débarrasser. Et ça t’empêche d’être heureux. Le thérapeute c’est celui qui va t’aider à soulager ta douleur avec des méthodes auxquelles il est formé. Ces méthodes peuvent être différentes d’un thérapeute à l’autre. 

      Le coaching, c’est quand tu as envie de changer quelque chose ou d’atteindre un objectif, mais tu ne sais pas comment faire. Le coach va t’aider à formuler des objectifs précis et mesurables, avec un délais pour y arriver. Le coach va t’aider à développer ton potentiel, à adopter la bonne posture pour parvenir à ton objectif et devenir autonome.

      17. Peut-on coacher nos proches, amis, familles ?

      Je ne conseillerais pas, car il y a nécessairement de l’affect. Ce sera plus difficile de prendre du recul, d’être entendu. C’est mon expérience qui parle !

      Interview réalisée par

      Nathalie Raphael

      Nathalie Raphael

      Coach professionnelle certifiée en neurosciences

      Passionnée par la simplification et la digitalisation des outils de coaching professionnel.

      > Son profil sur My Perso Coach

      D’autres articles qui pourraient vous intéresser

      Le coaching en neurosciences

      Aujourd’hui si nous cherchons à « optimiser notre potentiel », « vivre la meilleure version de nous-même », ou tout simplement « atteindre nos objectifs », nous avons une ressource très inspirante qui est le coaching en neurosciences. C’est certainement la technique...

      La Communication Non Violente

      La Communication Non Violente

      1. Qu'est-ce que la Communication Non Violente ? La Communication Non Violente communément appelée la C.NV. est une méthode efficace et pragmatique qui permet de soigner sa communication. C'est une approche qui enrichit et potentialise les autres...

      Interview Sylvie Grimblat

      Interview Sylvie Grimblat

      1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ?  Pendant 20 ans mon métier de Chargée de production fut d’amener chacun au meilleur  de lui, de lui permettre de surmonter ses peurs, de l’amener à la réalisation de lui même dans les contraintes des émissions de...

      Interview Isabelle Joguet

      Interview Isabelle Joguet

      1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ?  Mystère… je n’en sais rien, une sorte d’appel pour un métier auquel je ne connaissais rien, mais (inconsciemment) animé par une quête de connaissance et de compréhension de l’humain, par le fait que j’ai toujours...

      Interview Patrick Colignon

      Interview Patrick Colignon

      1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ?  A cause d’un besoin de cohérence. En 2013, j'ai co-écrit un livre d’auto-coaching sur le management et des comportements toxiques. Avec une coach, mais quand même : j’estimais que je ne pouvais pas donner des...