Cécile Farges

Une interview pas comme les autres

1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ? 

2.   Depuis combien de temps coaches-tu ?

Depuis plus de 20 ans maintenant si j’inclue mon expérience dans le domaine sportif ! J’ai démarré par le coaching d’individuels et d’équipes en GRS (Gymnastique Rythmique et Sportive) du haut de mes 13 ans. J’ai toujours aimé transmettre, former et entraîner et je n’avais pas vraiment pensé en faire mon métier. Le lien s’est fait au fil des ans et de mon expérience professionnelle.

Après mon diplôme de psychologue et une première partie de carrière en tant que spécialiste du recrutement, j’ai créé des services RH sur mesure dans 3 entreprises différentes et mes responsables m’ont fait tous les 3 la remarque que mon approche était très « coach » et qu’il serait intéressant de me faire certifier. J’ai suivi leurs conseils et j’accompagne depuis maintenant 2 ans des professionnels et des organisations avec ma casquette « officielle » de coach.

3. Ta définition du coaching ?

Faire ensemble un bout de chemin en étant guidé par le coach avec l’envie d’arriver au but/objectif qui a été fixé en toute bienveillance et authenticité en respectant le cadre de travail défini au départ.

 

Un dessin humoristique qui te va bien

4. Ta formation ?

  • Psychologue de l’EPP (Ecole des Psychologues Praticiens)
  • Formation de formateurs (Fédération Sportive et Culturelle de France) 
  • CIC (Centre International du Coach) – titre RNCP Niveau VII
  • Je me forme en parallèle chaque année en formation continue.
  • En 2021 ce sont l’élément humain et la médiation qui viendront compléter ma mallette d’outils au service de mes clients.

5. Comment as-tu choisi ta ou tes formations ?

Des évidences à chaque fois dans mon parcours de vie. 

Des rencontres et l’envie de choisir la bonne école ou la bonne formation, celle qui correspond le mieux à mes valeurs et à mes besoins du moment avec forcément une reconnaissance du diplôme par l’Etat qui garantit à mes clients mon professionnalisme en plus du fait d’être supervisée.

6. Comment as-tu choisi ta cible ? (Coaching scolaire, coaching de dirigeant, coaching féminin, …)

Lors du premier jour de ma formation au CIC, la directrice de l’école, Valérie, nous a dit que chaque coach avait sa couleur et attirait son propre type de clients. Et cela s’est avéré très vrai ! 

J’accompagne majoritairement un public féminin de cadres et dirigeantes (mais pas que) soit qui hésite entre deux opportunités professionnelles soit qui vient d’accepter un poste à forts enjeux soit qui souhaite comprendre ce qui ne s’est pas bien passé dans son expérience professionnelle pour ne pas reproduire un ou des comportements qui ont pu lui nuire. 

Je coache également les filles de mes clientes qui sont soit en train de boucler la dernière ligne droite de leurs cursus scolaires avec des préparations de concours ou de prises de parole en public ou encore en démarrage de carrière avec une prise de fonction et pour qui l’équilibre de vie professionnelle/personnelle est non négociable. 

Mes spécialités tournent autour de la gestion des émotions et de la gestion du temps et des priorisations pour prendre du temps pour soi tout en souhaitant atteindre son objectif. J’ai de plus en plus de « copines de copines » de mes clientes qui s’orientent vers moi parce qu’elles ont pu voir les bienfaits du coaching chez leurs amies et qu’elles veulent elles aussi vivre la même aventure. 

Messieurs, rassurez-vous, j’accompagne également en entreprise des hommes qui travaillent le plus souvent sur leur posture de dirigeant et sur le perfectionnement de leurs techniques managériales en lien avec la communication et les différents types de personnalités de leurs équipes. 

Ce qui fonctionne aussi très bien et qui se développe de plus en plus dans ma clientèle est la possibilité de faire appel à moi pour des séances de « flash coaching ». Mon client ou ma cliente vient avec un sujet/un thème/un objectif précis SMART et en une ou deux séances repart avec sa réponse ou au moins des axes de réflexion pour lui permettre d’avancer.

7. Penses-tu qu’il convienne avant d’exercer de suivre un coaching, une thérapie, … ?

Aucune obligation.

En revanche, je ne peux que le conseiller !

Souvent, ce que j’observe c’est que soit c’est la thérapie qui amène au coaching soit c’est le coaching qui amène à la thérapie. Les deux sont très complémentaires et permettent d’avoir une meilleure compréhension de ce qui se joue et de ce qui se passe.

8. Un coach légitime cela signifie quoi pour toi ?

Si je ne devais donner qu’une seule définition : un coach formé et certifié par un centre de formation reconnu RNCP et supervisé. En complément, je dirai également un coach qui est bien dans ses baskets, qui continue à se former, à se faire lui-même coacher et qui est recommandé par ses clients et qui surtout les rend autonomes.

    9. Et toi, au début, c’était comment ? (Légitimité, client, cible, cabinet, lieu)

    Ah !! Mes débuts… Je me suis sentie vraiment légitime au moment où j’ai démarré ma formation. J’avais des clients avant même de débuter par mon réseau. La qualité de la formation dispensée au CIC, la supervision proposée dès le départ et mon implication m’ont permis de nourrir mon sentiment de légitimité.

    Très vite, ce sont les avancées fulgurantes qu’ont fait mes clients et leurs retours sur leurs prises de conscience qui ont pris le relais pour me faire me sentir à ma place. Je me remets en question régulièrement, je demande des feedbacks constructifs à mes clients et je m’inscris dans une démarche d’amélioration continue. 

    La majorité de mes accompagnements se réalise à distance compte-tenu du contexte sanitaire actuel. L’essentiel est la co-construction de la relation entre coach et client et par la suite, le support d’échange importe peu selon moi. Le lieu peut cependant avoir un impact sur ce qui se joue dans l’instant présent pendant la séance ; et savoir changer de lieu ou de modalités d’accompagnement est riche en enseignements.

    10. La supervision, c’est quoi ce machin ?

    « Super » moment pour travailler sa posture de coach.

    « Supers échanges » avec son superviseur pour se remettre en question, prendre le temps de faire le point sur sa pratique, évoluer, travailler sa posture, son éthique, sa couleur de coach. 

    Il est indispensable de se faire superviser régulièrement pour assurer un accompagnement de qualité à ses clients. Comme une voiture qui est amenée à rouler, les rendez-vous d’entretien sont nécessaires pour vérifier que tout se passe pour le mieux et si besoin, pouvoir intervenir pour rectifier et faire en sorte qu’il n’y ait que le compteur kilométrique qui prenne de l’âge.

    11. Que penses-tu des autres formes tels que la supervision en groupe, l’Intervision, … ?

    Je suis fan !!!

    Je fais partie de plusieurs groupes d’intervision avec ma promotion au CIC où nous nous rencontrons en moyenne une à deux fois par trimestre mais aussi avec un groupe de supervision à l’initiative de MyPersoCoach à raison d’une fois tous les 2 mois. J’échange également avec mon cercle proche de coachs certifiés une fois toutes les 2 semaines où nous découvrons ou revisitons un outil ou une manière de faire différente ou complémentaire et où nous partageons nos réussites, nos doutes, nos questionnements en mode analyse de la pratique. 

    Echanger avec des coachs d’horizons et de formations différentes est riche et indispensable pour se renouveler et avoir une autre vision de ce qui peut se jouer et se passer dans notre manière de coacher.

    12. Est-ce utile ?

    Yes !!! C’est même indispensable à mes yeux.

    13. Es-tu supervisé(e) ?

    Oui, en moyenne toutes les 6 semaines – ce qui correspond à 30 à 40 heures de coaching réalisées entre 2 rendez-vous – je retrouve ma « super » superviseuse, Julie d’Inmpact qui m’écoute, me challenge et me fais prendre du recul sur ma pratique.

    14. Es-tu superviseur(se) ?

    Pas encore mais j’ai eu 2 demandes de coachs qui souhaiteraient que je les supervise dans leur pratique. Je suis en train de me documenter et de me former pour leur apporter là aussi un accompagnement de qualité à la hauteur de ce dont ils ont besoin.

    15. La 1ere impression est la bonne, parait-il ? Si tu devais te présenter en 3 minutes que dirais-tu ?

      Allez… je relève le défi en 1 minute !

      Accompagnatrice & Développeuse de Talents et de Compétences, je crée des programmes agiles de coaching et de formation RH adaptés aux besoins de mes clients dans un esprit ludo-pédagogique et de décentrage. Je suis intimement convaincue que l’alignement naturel des différentes sphères de notre vie est possible et je vous aide à atteindre votre équilibre à votre rythme.

      Incorrigible optimiste, je mets à votre disposition mon sens de l’organisation et de la priorisation associées à mes qualités de perception de vos enjeux. J’identifie avec vous les grands axes d’action et nous mettons en place une stratégie efficace via des solutions sur mesure pour grandir ensemble et développer nos talents et nos compétences.

      Authentique, sincère et engagée, j’incarne et fais vivre ces valeurs qui m’animent.

      16. Si tu devais expliquer la différence entre le coaching et la thérapie à un enfant de 10-11 ans, que lui dirais tu ?

      La meilleure pour en parler serait ma fille à qui j’ai expliqué pile à cet âge la différence entre les 2 quand je lui ai dit que j’allais me former au coaching ! 

      Ce sont deux manières complémentaires d’aborder une question ou un problème pour aller mieux. Le psychologue et le coach ont tous les deux des « lunettes magiques ». Le psychologue a des lunettes qui permettent de regarder en détail dans le rétroviseur et en arrière, donc dans le passé, pour mieux comprendre. Le coach a lui des lunettes qui ont une vision vers le pare-brise et la destination finale qui regarde là où la personne veut aller. Ils ont tous les deux une boîte à outils pour aider les gens à aller mieux en fonction de ce dont ils ont besoin.

      17. Peut-on coacher nos proches, amis, familles ?

      Question sensible en lien avec l’éthique et la déontologie en tant que coach. 

      Lors de mon premier jour de formation en psychologie, un de mes professeurs nous avait dit que « psychologue ce n’est pas un métier, c’est un état d’être au quotidien » et je dirai la même chose pour le métier de coach. Quand on se forme et qu’on devient psychologue et/ou coach, sa manière d’être, sa posture, son positionnement avec son entourage et ses proches évoluent et cela me semble normal et sain. Ils savent d’ailleurs très bien faire la différence quand je prends plus ou moins consciemment ma casquette de coach. 

      J’ai été amenée à coacher des amies proches avec un objectif et un cadre très clairs posés dès le départ avec contractualisation et définition très précises du sujet ne m’impliquant pas. Les rôles et les limites de chacune pendant la séance de coaching et une sonnette d’alarme à tirer si jamais il y avait une alerte d’un côté ou de l’autre, étaient clairement posés et prévus. Ce sont des épiphénomènes car plus de 95% de mes coachings se réalisent dans mon réseau professionnel ou via le bouche-à-oreille de mon réseau.

      J’ai également orienté des personnes de ma famille ou des proches vers d’autres coachs en fonction des sujets et thèmes sur lesquels ils avaient envie de travailler.

      Interview réalisée par

      Nathalie Raphael

      Nathalie Raphael

      Coach professionnelle certifiée en neurosciences

      Passionnée par la simplification et la digitalisation des outils de coaching professionnel.

      > Son profil sur My Perso Coach

      D’autres articles qui pourraient vous intéresser

      Le coaching en neurosciences

      Aujourd’hui si nous cherchons à « optimiser notre potentiel », « vivre la meilleure version de nous-même », ou tout simplement « atteindre nos objectifs », nous avons une ressource très inspirante qui est le coaching en neurosciences. C’est certainement la technique...

      La Communication Non Violente

      La Communication Non Violente

      1. Qu'est-ce que la Communication Non Violente ? La Communication Non Violente communément appelée la C.NV. est une méthode efficace et pragmatique qui permet de soigner sa communication. C'est une approche qui enrichit et potentialise les autres...

      Interview Sylvie Grimblat

      Interview Sylvie Grimblat

      1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ?  Pendant 20 ans mon métier de Chargée de production fut d’amener chacun au meilleur  de lui, de lui permettre de surmonter ses peurs, de l’amener à la réalisation de lui même dans les contraintes des émissions de...

      Interview Isabelle Joguet

      Interview Isabelle Joguet

      1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ?  Mystère… je n’en sais rien, une sorte d’appel pour un métier auquel je ne connaissais rien, mais (inconsciemment) animé par une quête de connaissance et de compréhension de l’humain, par le fait que j’ai toujours...

      Interview Patrick Colignon

      Interview Patrick Colignon

      1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ?  A cause d’un besoin de cohérence. En 2013, j'ai co-écrit un livre d’auto-coaching sur le management et des comportements toxiques. Avec une coach, mais quand même : j’estimais que je ne pouvais pas donner des...